Echec du modèle social français

Publié le par Gérald Alexandre Roffat

Echec du modèle social français : Vers un meilleur modèle social, un long chemin à parcourir…

C'est l'échec du modèle social français, commente la presse européenne

La presse européenne estime que les violences qui touchent depuis plus d’une semaine les banlieues de Paris illustrent l'échec du modèle social et d'intégration français notamment à l'égard des populations d'origine africaine et maghrébine, souvent victimes de discrimination.

Banlieues parisiennes: des émeutes "organisées"? s’interroge la Tribune de Genève.

Lire aussi Les destins fracassés des jeunes gens jugés à Bobigny pour leur participation aux émeutes.

Quel gâchis…

 

Publié dans Rouge

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Publié sur le web le 20 Novembre 2005 <br /> Sur les émeutes, une opinion en provenance d’Abidjan<br /> Je cite Auguste Bouazo L. sur allAfrica.com :<br /> « Laurent Gbagbo Président de la France ? »<br /> « Personne n'a le droit de se réjouir des difficultés d'autrui. Même si celui à qui cela arrive les a couvées et entretenues.<br /> Le monde reste non seulement un village planétaire eu égard à la rapidité des moyens de communication, mais nos rapports sont surtout à l'image d'un vase communicant. Un problème est rarement isolé.<br /> Depuis une quinzaine de jours, la République française vit des heures chaudes au propre comme au figuré. Une réaction à une banale descente policière dans une banlieue, notamment, Clichy-sous-Bois, dans le département de la Seine-St-Denis, a pris des proportions d'une véritable guérilla urbaine sur tout le territoire français. La raison est apparemment simple. Des jeunes des banlieues, expriment leur mal-vivre, leur confinement dans les ghettos et surtout leur marginalisation dans le monde du travail et dans la représentation sociale. Tout ce cocktail va être rendu molotov par le manque de confiance dans la version française de Chirac.<br /> Le ministre de l'Intérieur, le bien nommé Nicolas Sarkozy, au lieu de porter une solution idoine à un problème réel posé, a voulu user du bâton, de la stigmatisation, de la discrimination sociale à rebours et de l'insulte publique. Car, selon lui, la population qui se plaint de cette façon est une racaille. Et comme dans les écuries d'augias, la seule chose qui vaille, c'est le nettoyage, et le seul langage qu'elle entende est celui du dressage et de la répression, mal lui en prit.<br /> Cela n'est pas une fiction, à tout le moins, cela ne se passe pas dans une République bananière. Ces évènements ont cours dans la grande République française, pays de la fraternité, de l'égalité et de la liberté où Jacques Chirac, chevalier de la défense de l'ordre dans les colonies, est Président. L'absurde tient au fait que dans un autre pays où des manifestants opèrent des casses, la presse française et Jacques Chirac s'en délectent et soutiennent mordicus que ce sont les partisans du président de ce pays qui détruisent les biens publics avec un gros relent xénophobe. De tels évènements montrent, selon eux, que le président de cette République ne gouverne pas, c'est plutôt la rue qui lui dicte des comportements.<br /> Alors questions. Ce qui est valable pour le Tiers-Monde, pour les petits Etats africains l'est-il en deçà des tropiques ? et aujourd'hui, qui braise la France ? sinon, qu'est-ce que les partisans de Gbagbo ou assimilés sont-ils allés faire en France ? Abidjan et le 43ème BIMA ne leur suffisent plus, il leur faut hanter toute la France. Ou bien ont-ils la rancune tenace et la suite dans les idées au point de traquer, un an plus tard, les Français qu'on avait forcés ou bercés d'illusions pour quitter la Côte d'lvoire ? Blé Goudé, que va-t-il faire dans cette galère de France ? A la tête de ses patriotes, pourquoi brûle-t-il plus de 3 000 voitures et des édifices publics des Français, des écoles françaises comme Mermoz et des lycées français, assassinent des Français devant leurs femmes et enfants, et qui plus est, en France ? Le pays dont on ne touche pas impunément à un cheveu d'un ressortissant, dixit Quasimodo, pardon Raffarin.<br /> Ah ! ce n'est pas Blé Goudé, sinon, à part lui, quelqu'un d'autre peut-il mettre à mal les intérêts des Français ? Le pays qui est embrasé n'est pas celui de Gbagbo, le fasciste. Ce n'est pas Blé Goudé qui met le feu aux poudres. Donc cela peut se produire ailleurs, dans un des pays les plus riches du monde, le plus policé, le plus civilisé sans que Gbagbo, ses partisans, Blé Goudé et ses patriotes ne soient petitement concernés.<br /> Le pays qui brûle est donc celui de Jacques Chirac, le magnifique, l'homme omniscient et omnipotent qui a la science infuse dans la conduite des affaires de toutes les Républiques. L'irréprochable et l'inénarrable Chirac, avec son pseudo bras séculier Sarkozy, devait tirer une leçon de cet autre échec patent de son parcours. Pour nous des confins de l'Afrique, la leçon que nos maîtres nous ont obligés à apprendre est que tout mouvement ou soulèvement dans un pays relève du président et de ses partisans... Sauf, s'ils nous confirment que toute règle a une exception.<br /> Alors problème. Qui soulève la France ? Si la grande France avec ce qu'elle nous fait miroiter n'a pas senti venir cette organisation de la fronde sociale, alors en analyse politico-sociale, en intelligence et en renseignement, la France est un petit Etat. A moins que... Permettez alors une lecture personnelle, qui est à la limite un morceau de bravoure, de la situation française. Machiavel, le grand maître, nous a instruits sur les forces du pouvoir. Le pouvoir intelligent et cynique ne donne pas dans les états d'âmes. La fin justifiant les moyens<br /> Et si les partisans de Chirac étaient à l'origine du gonflement de la crise pour faire sauter Sarkozy 1ère hypothèse plausible. Et si le clan de Villepin mettait de l'huile sur le feu allumé par Sarkozy par maladresse et précipitation... Enfin, et si Sarkozy lui-même voulait jouer les pyromanes pompiers pour monter dans l'estime des Français comme l'homme des situations fortes. Beaucoup d'autres combinaisons pourraient suivre surtout que chaque partie a des intérêts à défendre en leadership pour la présidentielle de 2007.<br /> En fait, ce qui relève du bon sens, dans les difficultés d'un Etat, il faut savoir raison gardée et faire confiance à l'autorité jusqu'à preuve du contraire.<br /> Pour notre part, nous soutenons la fermeté prônée par les autorités françaises pour le rétablissement de l'ordre républicain et la volonté de traquer les vandales qui effraient la France afin de les juger et de les punir. Force doit être donnée à l'institution, force doit être donnée à la loi. C'est cela la démocratie, c'est cela la civilisation. » Professeur de Français<br />
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